On attend souvent des femmes qu’elles soient dociles, discrètes, souriantes, en retrait tandis qu’on encourage les hommes à s’affirmer et à occuper bruyamment l’espace. J’ai longtemps cru que j’étais douce sans même connaître la définition exacte de ce mot. Cette étiquette que je me suis accolée d’office en raison des stéréotypes véhiculés sur ma condition féminine s’est envolée lorsque mon mari m’a indiqué dans les prémices de notre relation que j’étais affectueuse certes, mais absolument pas douce. J’ai adoré l’idée que je ne dégageais pas aux yeux des autres l’image de la fille qui rase les murs et qu’au contraire, j’affichais sans complexe tous les aspects de ma singularité quitte à m’exposer à des critiques.
L’humilité est si valorisée et vivement encouragée chez la femme, que celles qui se meuvent avec assurance sont très mal perçues (par les deux sexes) et essuient les sempiternels qualificatifs dégradants qui leurs sont systématiquement attribués. Une femme dont la voix porte, qui défend ses convictions, s’affirme et revendique son individualité est « une salope », « une mégère », « énervée », « une vielle aigrie », « une hystérique », sans oublier le pinacle de l’invective « une fille qui a ses règles ».
Toutes ces stratégies de décrédibilisation de notre opiniâtreté sont mises en œuvre pour qu’inconsciemment nous nous résolvions dès notre plus jeune âge à rester au second plan.
Docile ou ferme, discrète ou expansive, souriante ou pas du tout, nul n’a à tempérer ses aspérités pour se conformer à un certain standard en étant tributaire du cadre de référence étroit d’autrui. On peut avoir une vie sociale épanouie tout en restant SOI.
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