Humeurs

« Les hommes ne savent pas chercher »: mythe ou réalité?

La plupart des femmes qui vivent avec un homme ont forcément déjà entendu de manière récurrente ces deux mots: « c’est où ? » Surtout en cette période de confinement ou certaines habitudes du quotidien ont une toute autre résonance.

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A la question « peux-tu s’il te plaît me passer le lait/ la télécommande/ le pot de glace / l’essuie-tout blanc posé  au centre du plan de travail noir ? » Votre moitié vous répondra inexorablement « c’est où ? ».

Alors non, aussi étonnant que cela puisse paraître,  aucune femme n’a des ancêtres chiens policiers ou la préscience des sourciers.  Alors oui, le sempiternel « c’est où » est un pan de  la charge mentale.  Etant donné que dans le foyer, vous êtes censée penser à  tout (cuisine, ménage, buanderie, vêtements, devoirs, emploi,  factures,  anniversaires du beau-frère, lave-vaisselle à vider/remplir, verrue d’autrui etc- la liste ne sera jamais exhaustive-)  la légende voudrait qu’une partie de votre être soit liée à chaque infime objet de la maisonnée. Vous êtes à  la pantoufle égarée de votre moitié Franklin ce que le professeur Xavier est aux X-men, en quelque sorte.

Fort heureusement, vous pouvez toujours  faire pencher la balance en lançant à l’être paumé le redoutable et infaillible sortilège « CHERCHE». Et ça marche! Encore faut-il laisser la formule magique agir sans flancher et surtout sans culpabiliser. Car à titre de rappel votre Franklin  n’a plus cinq ans, sait compter deux par deux  et  lacer ses chaussures.

Il serait temps d’extirper de l’imaginaire collectif le mythe éculé des hommes qui ne sauraient pas chercher et cesser d’infantiliser les petits garçons conditionnés dès leur plus jeune âge à être passifs dans la logistique de la maison. Pourquoi contribuer à leur transmettre des habitudes qui  forgent les réflexes sexistes surtout si elles se répercutent dans les différentes strates de leur vie sociale?

Instiller l’empathie dans le processus d’éducation de l’enfant peut brider de manière substantielle les injonctions virilistes auxquelles il est confronté à l’âge adulte. Nous franchirons l’écueil des inégalités si les générations à venir sont  éduquées pour porter les charges émotionnelles et mentales indépendamment de leur genre.

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